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Recto-verso : de Rennes à Nantes - "Ex machina" !

Plan des machines brevetées pour l'abattage automatique de porcs réalisé pour l'abattoir, rue de la Mabilais, 1957, 2 Fi 4167

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Document #15 - février 2021

Plan des machines brevetées pour l'abattage automatique de porcs réalisé pour l'abattoir, rue de la Mabilais, 1957, 2 Fi 4167.

Ce plan insolite réalisé en 1957 pour l'ancien abattoir municipal rue de la Mabilais, a été découvert à l'occasion du classement de la sous série 1 M (édifices communaux, monuments et établissements publics).
Le côté réaliste de la mise en situation des animaux sur la chaîne d'abattage est assez incroyable et ne peut laisser personne indifférent. Il fait écho à l'actualité et peut prêter à discussions, à l'heure des révélations sur la maltraitance animale et du développement du véganisme.

Mais il nous rappelle aussi que la Bretagne est une grande terre d'élevage de porcs et que Rennes disposait au XIXe siècle d'un abattoir municipal. Construit en 1852, entre la Vilaine nouvellement canalisée et l'Arsenal, il se trouve alors au cœur d'un nouveau secteur artisanal. Ce nouvel équipement municipal a le monopole des abattages dans les limites de l’octroi et va très vite être victime de son succès. Malgré des agrandissements et aménagements nombreux de 1864 à 1950, les bouchers et charcutiers se plaignent de l'étroitesse et de la progressive dégradation des locaux. À cela s'ajoutent les dégradations dues à l'explosion du pont Malakoff à la fin de la guerre et l'élargissement, en 1951, de son périmètre aux communes périphériques (Montgermont, Saint-Grégoire, Cesson-Sévigné, Chantepie, Saint-Jacques, Vezin, Chartres et Moigné) pour répondre aux besoins de 130 000 habitants ! C'est sûrement la raison d'être de ce plan : des travaux de modernisation devaient être nécessaires pour augmenter les cadences !

Finalement, c'est le maire Henri Fréville qui décide de moderniser l'abattoir et de le transférer route de Lorient en 1968. Sur un terrain desservi par la RN 24 et la voie ferrée, les halls d’abattage sont alors totalement mécanisés, avec une capacité double de celle de l’ancien. Ce transfert marque le début de la transformation du secteur de la Mabilais, devenu résidentiel et repérable à la grande tour du bâtiment France Télécom conçu par Louis Arretche. Supprimé au début des années 2000, l'abattoir municipal a été remplacé par le centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet en 2012.

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