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Au trot ! Se déplacer sous l'Ancien régime

I. Parcourir la ville : au trot ! Se déplacer sous l'Ancien Régime

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  • Une mobilité limitée

Sous l'Ancien Régime, les modes de transports sont encore très rudimentaires. Seules quelques possibilités s'offrent alors aux Rennais désireux de se déplacer : la marche à pied, qui demeure longtemps largement majoritaire, le cheval et, plus rarement, le transport fluvial. La Vilaine constitue une frontière naturelle entre la ville haute (le nord) et la ville basse (le sud) qu'il convient de prendre en considération dans les déplacements des Rennais de l'époque. Il existait ainsi des bacs et des passeurs qui assuraient les traversées d'une rive à l'autre.

Le rapport aux distances et aux déplacements est alors très différent. Les voyages sur de moyennes et longues distances sont quasi-inexistants hormis pour quelques marchands et surtout pour le service des postes, créé dès le 16e siècle. La très grande majorité des Rennais se déplace plus ou moins facilement selon l'état des rues, à l'intérieur même de la ville, dont la surface est bien moins étendue qu'aujourd'hui.

  • Faciliter les déplacements des biens et des personnes

Dès le 18e siècle, il apparaît néanmoins évident que faciliter les déplacements des biens et des personnes ne peut être que bénéfique pour le développement de la ville et du commerce.

Commerce par voie fluviale tout d'abord pour alimenter la ville en denrées et matériaux de construction et écouler les produits manufacturés. Trois ports ponctuent alors le cours encore naturel de la Vilaine dans le centre-ville et de larges cales permettent le déchargement des marchandises.

Commerce par voie terrestre également, qui voit notamment affluer paysans, marchands forains et colporteurs les jours de foires et marchés et nécessite de grandes campagnes de réfection des routes et chemins souvent mal entretenus. Des barrières d'octroi s'implantent aux limites de la ville, afin de contrôler les entrées et sorties de marchandises, par un système de taxe. Elles constituent une frontière commerciale aux déplacements.

  •  Hausse du trafic et premières difficultés

Suite au grand incendie de 1720, la reconstruction de Rennes accélère considérablement la modernisation de la ville, par l'aménagement de rues larges qui fluidifient le trafic.

Les modes de déplacement s'étoffent aussi progressivement et la façon de se déplacer devient un véritable marqueur social. Les gens du peuple restent à pied et leurs déplacements sont exclusivement utilitaires tandis que les élites urbaines se déplacent en chaises à porteurs ou à cheval et adoptent la promenade, divertissement réservé à l'aristocratie, qui se pratique sur des espaces dédiés et aménagés, comme la promenade du Mail, créée dès le 17e siècle à Rennes. En parallèle, une économie se développe autour du transport à cheval avec l'installation, dans la ville, de loueurs de voitures "hippomobiles", de maréchaux-ferrants et autres bourreliers.

L'augmentation progressive du trafic ne manque pas de créer des difficultés et nécessite des arbitrages de la communauté de ville pour règlementer la circulation, assurer la sécurité des plus vulnérables et garantir la tranquillité publique. Les rapports de police témoignent de la difficulté à faire appliquer ces règlements et à faire cohabiter les différents modes de transport dans le centre de Rennes.

 

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