La salle de lecture des Archives de Rennes sera exceptionnellement fermée le 26/06/2025 matin (réouverture à 13h30). Cliquez ici pour retrouver nos jours et horaires d'ouverture.

En savoir plus sur la réutilisation

Principes généraux

  • La consultation de l'ensemble des contenus de ce site est libre et gratuite.
  • Sous réserve des éventuelles restrictions applicables aux documents représentés (droit d'auteur, droit à l'image, etc.), le téléchargement et la réutilisation, y compris commerciale, des archives numérisées ne sont pas soumis au paiement d'une redevance ; ils sont libres et gratuits.

Exceptions

  • Le droit d'auteur soumet la réutilisation des œuvres de l'esprit (photographies, affiches, etc.) au respect de certaines conditions, et peut également la limiter à quelques exceptions.
  • La réutilisation des documents d'archives privées peut être soumise à des conditions fixées par le donateur du fonds.
  • Le droit que toute personne a sur son image peut limiter certaines réutilisations d'images représentant une personne.
  • Les services publics d'archives peuvent bénéficier d'un régime dérogatoire concernant la mise en ligne de données à caractère personnel : ce régime n'est pas applicable à des tiers en cas de réutilisation.

Réutilisation des archives numérisées

La rubrique Archives numérisées vous permet d'accéder aux notices et aux archives numérisées issues de nos fonds. Ces archives numérisées peuvent, selon la nature des documents représentés et la législation applicable (certains documents d'archives constituent notamment des œuvres de l'esprit au sens du Code de la propriété intellectuelle et sont protégés, à ce titre, par le droit d'auteur), être librement réutilisables, réutilisables sous conditions, ou non réutilisables. Cette information figure dans le champ Conditions de reproduction de chaque notice. Dans le cas où elle serait manquante ou incomplète, veuillez nous contacter avant toute réutilisation.

Les trois différentes modalités de réutilisation que vous pourrez voir associées aux images d'archives numérisées sont les suivantes :

  • Images librement réutilisables

Les images accompagnées de la mention "Librement réutilisable" sont principalement des images de documents sans droits attachés ou entrés dans le domaine public. Vous pouvez les réutiliser librement et êtes notamment libres de les reproduire, les communiquer, les modifier et les exploiter, y compris dans le cadre d'un usage commercial, sous réserve de mentionner le nom de l'auteur et la provenance de l'image sous la forme : nom de l'auteur ou auteur inconnu le cas échéant, Archives de Rennes, cote du document.

  • Images réutilisables sous conditions

Les images accompagnées de la mention "Réutilisable sous conditions" sont principalement des images d'œuvres toujours protégées par des droits de propriété intellectuelle que nous avons pu publier grâce à l'accord des auteurs ou des titulaires des droits, qui ont souhaité en permettre la réutilisation et en ont défini les conditions. Ces conditions sont, le cas échéant, détaillées dans le champ Conditions de reproduction des notices des documents. Vous pouvez donc les réutiliser sous réserve de respecter les conditions indiquées et de mentionner le nom de l'auteur ainsi que la provenance de l'image sous la forme : nom de l'auteur ou auteur inconnu le cas échéant, Archives de Rennes, cote du document.

  • Images non réutilisables

Les images accompagnées de la mention "Non réutilisable" sont principalement des images d'œuvres qui demeurent protégées par le droit d'auteur et pour lesquelles nous n'avons obtenu des titulaires des droits qu'une autorisation de mise en ligne pour simple consultation. En dehors des usages exceptionnels prévus à l'article L. 122-5 du Code de la propriété intellectuelle, ou à moins d'avoir obtenu l'autorisation de l'auteur ou de ses ayants droit, vous ne pouvez pas réutiliser ces images. Dans le cas où vous auriez obtenu l'autorisation nécessaire pour réutiliser une image, vous devrez veiller à mentionner le nom de l'auteur et la provenance de l'image sous la forme : nom de l'auteur, Archives de Rennes, cote du document.

Pour toute question ou si vous avez le moindre doute sur la réutilisation des archives numérisées, n'hésitez pas à nous contacter.

Réutilisation des archives non numérisées consultables en salle de lecture

En salle de lecture, vous avez la possibilité de consulter des documents qui n'ont pas encore été numérisés et ne sont pas consultables en ligne pour le moment et d'en réaliser, ou d'en faire réaliser, une reproduction.

Les conditions de réutilisation définies dans la rubrique ci-dessus s'appliquent également aux reproductions que vous pouvez réaliser vous-même lors de la consultation des documents sur place.

Un document consultable n'est pas pour autant librement réutilisable. Notez également que la diversité des documents qui peuvent composer un dossier implique que différentes conditions de réutilisation peuvent être appliquées aux documents. Par exemple, une liasse peut être composée de documents dont les conditions de réutilisation diffèrent d'un document à l'autre. En tant que réutilisateur, vous devez vous renseigner sur les conditions de réutilisation appliquées à chaque document que vous souhaitez réutiliser afin de vous assurer que cela est possible et si oui, sous quelles conditions.

Réutilisation des textes éditoriaux du site et des instruments de recherche

Les différents textes qui composent les pages éditoriales de ce site ainsi que les instruments de recherche sont librement réutilisables. Vous êtes notamment libre de les reproduire, les communiquer, les modifier et les exploiter, y compris dans le cadre d'un usage commercial, sous réserve d'en mentionner la source (Archives de Rennes).

La collecte des messages sur les attentats de janvier 2015 : 10 ans après

Le 03/01/2025 ActuMETIERS

Mémorial de la niche de l'Hôtel de ville de Rennes dressé en hommage aux victimes de l'attentat de Charlie Hebdo, photographie, janvier 2015, Rennes Métropole (auteur inconnu), non coté.

Une fois passé le choc des attentats et de leurs terribles conséquences, nous observons des mémoriaux s'ériger dans les villes, et notamment à Rennes. Après la manifestation d'union nationale du 11 janvier, le cortège s'est arrêté devant la niche de l'hôtel de ville, place de la Mairie, où les premières bougies, les premiers messages ont été déposés.

Des personnes ont ressenti le besoin de manifester leurs sentiments (tristesse, colère, etc.) sur un lieu public mais aussi leurs opinions ou leurs analyses. Peu à peu, un assemblage de messages se constitue dans la niche de l'hôtel de ville, avec le souci d'en ordonner les éléments. Des unes de Charlie Hebdo sont suspendues sur des fils de part et d'autre de la niche. Au fil des passages, d'autres messages trouvent leur place, en réordonnant au besoin soigneusement ceux qui étaient déjà présents. Une atmosphère de recueillement entoure ce mémorial éphémère.

L'idée de collecter ces messages ainsi disposés dans l'espace public n'allait pas de soi. C'est le Club de la presse de Rennes et de Bretagne qui en a eu l'idée et qui l'a suggérée à la maire. Les Archives, sollicitées, ont vu l'intérêt de saisir et conserver cette expression citoyenne.

Le contexte politique était tendu et l'attachement des Rennais au mémorial était fort, c'est pourquoi seule la maire pouvait décider de la collecte. La date fut arrêtée au 14 janvier, ce qui laissait aux Archives les 12 et 13 janvier pour l'organiser. Afin de procéder en douceur, la collecte fut précédée d'une cérémonie qui eut lieu à 18 heures, près de la niche. La maire, entourée de représentants de chacun des groupes siégeant au conseil municipal, a rendu hommage aux victimes et évoqué le sort des messages. Elle a rapidement évoqué l’importance d’en garder la trace, en expliquant que, pour des raisons de conservation, les messages ne pouvaient pas rester exposés aux intempéries, car ils risquaient de se dégrader davantage, voire de disparaître. Ces messages auraient une autre vie et resteraient accessibles au public. Puis la collecte a commencé. Rompant le silence, des journalistes nous questionnaient. Des passants aussi s'interrogeaient sur le sens de notre action, certains s'indignaient de la destruction du mémorial. Des personnes du cabinet de la maire expliquaient et rassuraient.

Moins de trois jours après cette collecte, d'autres panneaux ont été fixés dans la niche : "Qui a fait ça ? Qui a enlevé nos bougies ? Qui a enlevé nos crayons ? Qui a balayé notre colère ? Qui a masqué nos larmes ? Rendez-nous ce que nous avons déposé ici !", montrant la charge sensible et l'attachement au symbole de ce mémorial.

La collecte a eu lieu trois jours après l'érection du mémorial, la pluie a dégradé une partie des messages mais beaucoup ont pu être collectés. La plupart des supports étaient détrempés (l'encre était délavée), salis, déchirés ou brûlés par des bougies. Nous avons ramassé de manière exhaustive tous les messages qui étaient encore lisibles, même en partie, et prélevé les objets qui portaient des inscriptions et échantillonné d'autres objets qui ne portaient pas d'inscriptions pour leur valeur symbolique (crayons, bougies, etc.).

Une fois aux Archives, la première étape de conservation fut le séchage, car l'eau et les saletés combinées pouvaient entraîner le développement de moisissures. Cette étape a duré trois mois. Les messages étaient retournés tous les jours le premier mois, des buvards ont aidé à absorber l'humidité. Un deuxième tri a été effectué : quand les messages n'étaient plus du tout lisibles, ils ont été détruits. Ceux qui ont été conservés ont fait l'objet d'un nettoyage et d'une restauration dans certains cas. La restauration a volontairement été limitée à restituer la lisibilité des documents, quand c'était possible.

Une fois que les mesures de conservation ont permis d'améliorer et de stabiliser l'état matériel des documents, l'étape du classement a pu commencer. Ce corpus documentaire représente au total 665 documents et objets, soit 566 messages (quasiment intégralement gardés), 67 journaux et 32 objets, sans compter de nombreux stylos et crayons, dont un quart a été conservé. Les documents ont été regroupés par thèmes. Le slogan "Je suis Charlie", créé par Joachim Roncin, utilisé tel quel ou décliné, représente plus du tiers de l'ensemble des messages. Les autres thèmes sont la liberté, et notamment la liberté d'expression, un appel à la tolérance, à la paix, à la solidarité. Les messages en hommage aux victimes et à leurs familles constituent une autre partie. Quand ces messages comportaient plusieurs thématiques, c'est la dominante qui a été retenue pour le classement. Deux rubriques achèvent ce corpus documentaire : les journaux, principalement représentés par Charlie Hebdo et ses unes, et les objets (bougies, porte-photo, crayons, etc.).

Les messages et objets ont été numérisés et sont en ligne sur notre site (2250 W). Des chercheurs s'y sont déjà intéressés. La mise en ligne récente des messages vise à faciliter leur accès pour toute personne qui s'y intéresserait : citoyens, journalistes, chercheurs. Ce versement n'attend plus que vous !

[A écouter] Podcast de l'émission du 07/01/25 sur Ici Armorique.

[A regarder] Reportage de TV Rennes du 09/01/25.

[A lire] Article de "20 Minutes" du 11/01/25.


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