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Quartier n°8, Sud-gare

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Situé dans la moitié sud de Rennes, le quartier Sud-gare se compose de 3 zones distinctes : Sainte-Thérèse Quineleu, Villeneuve la Madeleine et la Binquenais

 

  • Au commencement, une lointaine campagne

Longtemps resté à l'écart du développement de la ville, le quartier Sud-gare se compose, jusqu'au 19e siècle, de vastes terres bocagères que se partagent alors quatre grandes propriétés : le couvent du Colombier et les châteaux de Lorette, de Beaumont et de Villeneuve.

L'implantation de la gare en 1857 dans ce qui est alors l'extrême sud de la ville, renforce l'enclavement du quartier, coupé du centre par la ligne de chemin de fer. Premier équipement à franchir cette limite, la Maison Centrale pour femmes s'installe au sud de la gare en 1863.

 

  • De la Belle Epoque à la Seconde Guerre mondiale, naissance et développement d'un quartier populaire

Attirés par la proximité des ateliers de la gare, des cheminots investissent progressivement le secteur dès la fin du 19e siècle. De modestes pavillons s'érigent alors avec, à leurs pieds, des jardins potagers qui rappellent la campagne dont sont souvent originaires les habitants.

L'urbanisation s'accélère dans l'entre-deux-guerres. De nombreux ouvriers bénéficient d'aides à l'accession à la propriété et s'installent au sein de lotissements aménagés autour des équipements structurants du quartier : prison des femmes, prison départementale ou encore caserne Margueritte. Résolument populaire, ce développement se veut également social. C'est à la Madeleine que sort de terre le premier Habitat Bon Marché (HBM) de la Ville : Le Foyer Rennais en 1933.

Pour accompagner cette dynamique, la municipalité classe, entretient et ouvre des voies publiques. Elle dote par ailleurs le quartier de nombreux équipements : écoles, crèches ou square.

 

  • L'après-guerre, extension vers le sud et affirmation du quartier

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des lotissements sont bâtis en urgence au-delà des boulevards Clemenceau et Émile-Combes pour reloger des sinistrés. Dans les années 1950, c'est au tour du secteur de la Binquenais d'être investi par l'association Notre-Foyer et les Castors rennais.

La création de comités et de maisons de quartier, leurs animations, l'implantation de marchés contribuent à renforcer l'identité du quartier. Dans les années 1950, la Commune Libre de Sainte-Thérèse fait notamment renaître de ses cendres la grande fête des fleurs de Rennes.

 

  • À la fin du 20e siècle, nouvelles fonctions et formes urbaines

Changement de paradigme : les nouveaux quartiers périphériques, l'extension de la centralité urbaine de Rennes mais aussi les réaménagements de la gare et l'arrivée du métro octroient au quartier de nouvelles fonctions. Désormais pleinement intégré à la ville, le quartier Sud-gare doit faire le lien entre le centre et le sud de la ville.

Le déclin de l'activité commerciale et l'évolution sociologique de sa population parachèvent sa transformation en un quartier résidentiel prisé. Un esprit Sud-gare perdure néanmoins à travers l'activité d'associations et la volonté de garder trace d'un riche patrimoine matériel et immatériel.

Le 21e siècle ouvre de nouvelles perspectives. La ville lance alors l'aménagement de plusieurs ZAC : Madeleine, Rabelais-Rouault, Brasserie… La ZAC Alma offre une nouvelle centralité au quartier, effaçant sa traditionnelle césure est-ouest tout en assurant le lien entre le sud et le centre-ville de Rennes.


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