Sinistre aux Archives : bilan d'une année bien chargée
Le 14/12/2023 ActuMETIERS
C'était il y a tout juste un an. Le 1er décembre 2022, la rupture d'une canalisation d'eau potable boulevard Georges-Clemenceau oblige à l'évacuation des sous-sols de l'Hôtel de Rennes Métropole de 117 mètres linéaires d'archives, dont 42 mètres linéaires touchés par l'eau, vers le bâtiment des Archives de Rennes.
Aujourd'hui, les archives sont au sec, saines et reconditionnées. La boucle est bouclée !
Le 20 mai 2022, quelques mois avant le sinistre, les Archives de Rennes mettaient en pratique leur plan d'urgence lors d'un exercice grandeur nature... un bon entraînement pour ce qui suivrait quelques mois plus tard. Le sinistre de la fin d'année 2022 a nécessité un déploiement humain et matériel important, à tel point que l'ensemble du service a interrompu ses activités pendant deux jours, le temps de mettre à l'abri les documents.
Le dégât des eaux n'a pas impacté que les agents des Archives municipales de Rennes, qui ont pu bénéficier du soutien humain et matériel de plusieurs partenaires, tant dans la collectivité qu'au dehors : la direction des moyens et achats de Rennes Métropole a fourni un déshumidificateur, les Archives départementales d'Ille-et-Vilaine trois ; le musée des Beaux-arts a prêté des sondes ; le musée de Bretagne et les Archives départementales ont quant à eux fourni du buvard. Deux agents du service patrimoine sont venus prêter main forte lors de la phase de séchage, et des jeunes du dispositif Jobs à Rennes ont apporté leur aide durant quelques jours sur le récolement. Merci à toutes et à tous !
Les mois suivants furent rythmés par le séchage des documents et la vérification des conditions climatiques au sein du magasin d'archives, soit une surveillance quotidienne.
Une fois les archives mises à l'abri, l'objectif était de faire le nécessaire pour qu'elles puissent réintégrer les magasins. L'année passée à traiter ces archives sinistrées a demandé beaucoup d'investissement de la part des agents et une personne a même été recrutée en renfort aux Archives de Rennes, avec pour mission principale leur vérification et leur reconditionnement. Soit quatre mois intensifs à vérifier l'état des documents, à enlever les buvards et les pochettes abîmées, à reconstituer les liasses de documents, à les remettre en boîtes et à reprendre les informations erronées ou manquantes. La majorité des documents présente, encore aujourd'hui, des dégradations qui n'empêchent pas leur lecture, comme des traces d'humidité ou des transferts de couleur. Mais heureusement, aucune perte n'est à déplorer !