Une collection dont l'histoire n'est pas terminée

La collection acquise par les Archives de Rennes représente 362 clichés en noir et blanc (doubles compris), dont 115 ont été retenus pour cette exposition. Certains d'entre eux n'ont pu être identifiés faute d'éléments de contexte. Vous pouvez contribuez à leur identification en cliquant ici

Merci d'avance !

Aux origines de la collection

Entre 1994 et 1996, le collectionneur Christian Le Corre a acheté chez un antiquaire de Kiel, en Allemagne, plusieurs albums de photographies constitués par des soldats allemands pendant leur séjour en France. De retour en Allemagne, ils ont rapporté ces albums dans leurs familles qui les ont conservés durant une ou deux générations, puis s'en sont défaits : certains albums ont alors été transmis à des antiquaires.

De ce fait, si quelques rares planches d'album subsistent dans cette collection, plus de 90% des photographies nous sont parvenues détachées de leur support et ont perdu leurs légendes. Seules les mentions inscrites au verso (parfois au recto) nous apportent quelques éléments d'identification. Celles rédigées en allemand sont d'origine, celles en français sont de Monsieur Le Corre.

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La reconstitution des reportages

Ces photographies ont été acquises en quatre lots. Des vues provenant de plusieurs lots peuvent appartenir à un seul reportage. On considère qu'un reportage est un ensemble de prises de vue effectuées par un même soldat dans une unité de temps, de lieu et d'action. La première partie du traitement consiste à reconstituer ces reportages.

Il faut pour cela établir des rapprochements à l'aide de plusieurs éléments matériels : le format (taille, bords droits ou dentelés, épaisseur de la bordure blanche, etc.), le support, le type de papier (aspect mat ou brillant, grammage, etc.), les marques laissées par les accroches des albums et l'écriture des légendes. Ces éléments ne constituent néanmoins que des indices car des photographies d'aspect très différents peuvent être voisines dans les albums. À défaut d'établir une unité de temps, de lieu et d'action, les photographies ont été regroupées par auteur : ce regroupement "par l'origine" n'est qu'une reconstitution très partielle des albums.

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L'identification des photographies

L'identification est complète quand elle établit le lieu, la date, les personnes et la situation des clichés. Cela a rarement été possible mais tous ces éléments ne sont pas nécessaires pour comprendre la photographie et lui donner du sens. Les éléments écrits ont été déchiffrés et traduits, quand c'était possible, car la Kurrentschrift (écriture cursive utilisée en Allemagne jusqu'au milieu du XXe siècle) est souvent peu lisible.

L'identification d'un auteur identique, de sujets ou de personnes ont permis de rapprocher des photographies et, ainsi, de reconstituer des reportages ou des parties de reportages. En cas d'incertitude, les photographies n'ont pas été regroupées. Enfin, les photographies ont été nettoyées des traces de colle, conditionnées en pochettes de conservation et les reportages reconstitués pour être cotés.

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La question des droits

La diffusion de photographies est possiblement soumise à l'existence de droits à l'image et de droits de propriété intellectuelle.

Le risque de non-respect du droit à l'image a ici été considéré comme mineur, la plupart des personnes figurant sur les photographies étant probablement décédées. Ce droit implique en effet de recueillir l'autorisation préalable des personnes représentées sur les clichés avant leur diffusion, et s'éteint avec leur décès.

En revanche, en application du code de la propriété intellectuelle, les militaires allemands ou leurs ayants droit sont possiblement titulaires d'un droit de propriété intellectuelle sur ces clichés, pour ceux considérés comme des oeuvres de l'esprit.

À cet égard, deux pistes ont été examinées pour retrouver les titulaires de ces droits : celles des vendeurs allemands et celles des familles des militaires. La première piste s'est éteinte car les coordonnées des marchands n'ont pas été conservées. La seconde piste suppose d'identifier les militaires, si ce n'est directement, par une recherche contextuelle de leur régiment et de leur période de présence à Rennes. Une fois les soldats identifiés, il reste à trouver et à contacter leurs ayants droit. Cette seconde piste est fort longue à explorer et elle n'a pas encore abouti à un résultat.

C'est pourquoi tout élément nous permettant de contacter les ayants droit des militaires auteurs des clichés, ou représentés sur ces clichés, sera le bienvenu.

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