L' avancée des Allemands

Après la Drôle de Guerre, Hitler lance l'offensive vers la France le 10 mai 1940. Dans leur progression, les Allemands font des prisonniers et rencontrent des civils sur la route de l'exode. Ils arrivent à Rennes le 18 juin 1940.

Sur les routes

En mai-juin 1940, l'armée allemande mène une invasion foudroyante des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. Certaines photographies en témoignent : des légendes mentionnent la Belgique et la Somme, d'autres indiquent "Vormarsch" (avancée, offensive), d'autres encore sont muettes sur le lieu mais sont datées de mai-juin 1940.

Le transport des troupes pouvait se faire en train, sur une partie du trajet au moins. La majorité de la Wehrmacht avance à pied, à bicyclette, en véhicules légers et lourds. Le matériel est transporté dans des charrettes et des camions. Ambulances et ambulanciers font partie des convois. Les troupes marquent des temps de repos dans les fossés dans ces mois chauds de mai et juin 1940.

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Les prisonniers de guerre coloniaux

La Wehrmacht fait des prisonniers en masse sur les routes de la retraite. Ceux-ci apparaissent tantôt en colonne, près des Allemands, tantôt au repos dans des champs. Rares sont les indications de lieu : notons la ville de Kemmel, en Belgique, ainsi qu'une commune de la Somme, Ailly-sur-Somme. S'agissant des soldats coloniaux, la Wehrmacht multiplie les exécutions afin d'éviter de faire des prisonniers indigènes. Sur la Somme, 600 tirailleurs du 44e régiment d'infanterie coloniale sont passés par les armes. On évalue à 3000 le nombre d'hommes exécutés au mépris des lois militaires. Les Allemands prétendent venger l'occupation de la Rhénanie par les troupes coloniales après les traités de 1919 : ils veulent effacer ce qu'ils appellent la "honte noire".

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L'exode des civils

L'invasion de l'armée allemande pousse de nombreux civils à fuir, les jetant sur les routes. Ils sont 2 millions en France. Les soldats allemands croisent des Français sur le chemin de l'exode. Parfois, ils constatent les conséquences du passage des Sturzkampfflugzeuge (abrégés en Stukas) ou bombardiers en piqué : des scènes figées de chevaux morts et de valises ouvertes au contenu répandu sur la route.

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L'arrivée des Allemands à Rennes

Ce cliché constitue un témoignage exceptionnel de l'arrivée des Allemands à Rennes le 18 juin 1940. Très tôt le matin, les chars entrent dans la ville par la rue de Fougères. Ils descendent les rues du centre et passent la Vilaine au pont de Nemours : le soldat du char se tient debout dans la tourelle. Les chars ne font que traverser Rennes et se dirigent vers Brest. Aucune unité de chars n'a stationné à Rennes durant la guerre. Puis, vers 10 heures, une colonne de véhicules et de soldats à pied arrive par la route de Paris. Au carrefour avec le boulevard de Metz, une partie de la colonne poursuit sur la route de Paris et l'autre partie descend le boulevard de Strasbourg vers les quais.

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