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Quelques maires de Rennes

Quelques maires de Rennes

Maires de 1693 à 2020

Au XVe siècle, la ville de Rennes est administrée par un procureur des bourgeois, renouvelé tous les ans, qui prend le titre de procureur-syndic à partir de 1568. Le titre de maire apparaît à la fin du XVIIe siècle, avec la vénalité des charges.

Depuis 1693, plus de 50 maires se sont succédés à Rennes, certains pour quelques mois, d'autres pour plusieurs mandats.

En parcourant cette galerie de portraits, illustrée par Yoann Buffeteau*, nous vous proposons de partir à la rencontre d'une sélection de 25 d'entre eux, du XVIIe siècle à nos jours.

Consultez la liste complète des maires de Rennes, de 1693 à nos jours.

* Les portraits qui illustrent cette frise ne sont pas librement réutilisables. Pour toute demande, merci de vous adresser à l'auteur.


Pierre Gardin de La Gerberie

Maires de 1693 à 1695

Né à Rennes et baptisé en la paroisse de Saint-Germain en 1650, Pierre Gardin, sieur de La Gerberie appartient à une famille de financiers. Son père est un banquier, échevin de Rennes, receveur général des décimes de Bretagne et député aux Etats. Homme d’affaires, il place ses revenus dans des prises de participation dans le commerce maritime international. En 1675, il acquiert une charge de conseiller audiencier en la chancellerie de Bretagne, qu’il revendra en 1691.

Louis XIV créé à Rennes en août 1692 un office héréditaire de maire-syndic, remplaçant le procureur-syndic de la communauté de ville, dont le dernier a été son cousin germain Charles Avril des Plantes. Pierre Gardin de La Gerberie achète cette charge en août 1693, prête serment en novembre et peut alors porter la robe rouge, insigne de sa nouvelle fonction. Il revend sa charge dès juillet 1695 à Toussaint Rallier du Baty, pour la somme de 25 000 livres.

Il meurt à Rennes en juillet 1701.


Toussaint Rallier du Baty

Maires de 1695 à 1734

Né en la paroisse Saint-Germain en 1665, il a 30 ans quand il achète le titre et l’office de maire de Rennes qu’il occupe jusqu’en 1717. À cette date, un nouvel édit royal transforme cet office en celui de procureur-syndic élu par les membres du corps de ville, en présence de l’intendant. Rallier du Baty est élu et sera ainsi réélu jusqu’en 1734. Il reste donc 39 ans à la tête de la communauté de ville.

L’incendie de Rennes, survenu en décembre 1720, est évidemment l’événement qui marque son mandat. Le maire fait face à l'urgence pour nourrir et reloger les sinistrés et, le 23 mai 1721, fait prendre une délibération importante pour l’organisation des secours en cas d’incendie. Il participe activement au projet de reconstruction avec l'intendant du roi. Il meurt en fonction le 25 mars 1734.

En savoir plus : 1720, le grand incendie.


Yves-Vincent de La Motte-Fablet

Maires de 1780 à 1788

Né en la paroisse Saint-Germain de Rennes en 1745, Yves-Vincent Fablet de La Motte, dit de La Motte-Fablet, est le fils d’un avocat au Parlement, originaire de Ploërmel, et le neveu par alliance du jurisconsulte Augustin Poullain du Parc.L’intendant de Bretagne Caze de La Bove avait obtenu pour Rennes une réorganisation de la municipalité, à la tête de laquelle était un "maire électif", nommé par le roi. La Motte-Fablet en est le premier titulaire en 1780. En sa qualité de maire, il était aussi lieutenant-général de police et colonel de la milice bourgeoise. Il est réélu tous les deux ans jusqu’en 1788. Son mandat est marqué par des évolutions importantes en matière d'urbanisme.

Il fait démolir la porte aux Foulons et son boulevard en 1783. Il réorganise l’éclairage public et agit pour l’assainissement de la cité. Député de Rennes aux Etats de la province, il préside l’ordre du Tiers et est envoyé à deux reprises à la Cour. Il est nommé en 1787 membre de l’assemblée des notables, chargée de trouver des solutions aux problèmes financiers du royaume. Anobli par Louis XVI en 1788, sa modération le porte à soutenir la cause royale. Rallié au projet de soulèvement de La Rouërie, il est mis en garde à vue mais parvient à s’enfuir et émigre à Jersey, tandis que sa famille était jetée en prison. Enrôlé dans la compagnie bretonne du prince de Léon, il rentre à Rennes au début de la Restauration et obtient une pension.

Chevalier de Saint-Michel et de la Légion d’honneur, il meurt à Rennes en 1828.

 


Julien Tréhu de Monthierry

Maires de 1788 à 1790

Fils d’un avocat au Parlement issu d’une ancienne famille bourgeoise de Saint-Germain-en-Coglès, Julien Tréhu de Monthierry est né à Fougères en 1754. Conseiller au présidial, il est élu maire de Rennes en 1788 et restera en poste jusqu’en 1790.

Colonel de la garde nationale, il est nommé juge au tribunal du district de Rennes en 1791. Partisan de la confiscation des biens du clergé, il soutient Le Chapelier et souhaite en appeler au peuple lors du procès de Louis XVI. Ardent fédéraliste, il s’oppose à la Convention et fini destitué par Carrier. Il se constitue prisonnier en septembre 1793 et ses biens sont mis sous séquestre. D’abord gardé à vue chez lui, il est incarcéré en décembre. Ayant reçu auparavant un coup d’épée, il est libéré à cause de sa santé fragile. Il est commissaire-adjoint des guerres puis commissaire-ordonnateur sous l’Empire. Il est député de 1817 à 1822, où il vote avec la gauche contre les lois d'exception et le nouveau système électoral.

Chevalier de la légion d’honneur, il meurt à Fougères en 1846.


Louis du Plessis de Grénédan

Maires de 1792 à 1793

Né à Rennes en 1767, Louis du Plessis, comte de Grénédan, est issu d’une des plus anciennes familles de la noblesse bretonne, comptant de nombreux magistrats au Parlement de Bretagne. Lui-même, après de brillantes études au collège de Pontlevoy, est reçu conseiller au Parlement en 1786. Esprit ouvert, il adhère aux idées nouvelles et s’oppose en 1788 à un arrêt de la Cour exigeant des preuves de noblesse pour les nouveaux magistrats. En 1789, il prend ouvertement le parti du Tiers, ce qui lui vaut d’être honoré sur la place publique d’une couronne civique. En même temps il prend la défense du comte de Langeron, commandant en second de la province, menacé par des émeutiers.

Il est élu maire de Rennes le 10 décembre 1792, à la suite de Joseph de Talhouët, son ancien collègue au Parlement. Il n’a de cesse, dès lors, de lutter contre la violence, de protéger les prisonniers et les proscrits, comme Lanjuinais, et de résister aux sociétés populaires. Menacé d’arrestation par Carrier, qui met sa tête à prix, il est destitué en août 1793 et doit se cacher pour avoir la vie sauve. Il peut reparaître en décembre 1794, et lutte pour retrouver ses biens confisqués. Il est nommé conseiller de préfecture et conseiller général de l'Ille-et-Vilaine dès leur création en 1800. En 1811 il devient conseiller à la cour impériale de Rennes puis président à la cour royale en 1823. Elu député d'Ille-et-Vilaine en 1815, ses opinions évoluent vers l’ultra-royalisme. Il se rend impopulaire par ses propositions de loi en faveur de l’ordre moral. Il est cependant constamment réélu député jusqu’en 1830, date à laquelle il démissionne pour n’avoir pas prêté serment à Louis-Philippe.

Il se retire alors de la vie publique et meurt à Rennes en 1842.


Jean Leperdit

Maires de 1794 à 1795

Né à Noyal-Pontivy (Morbihan) en 1752, Jean Lerdit s’installe à Rennes dans les années 1780 comme revendeur, puis comme maître-tailleur à l’angle de la place Sainte-Anne et de la rue d’Echange.

Maire de Rennes de février 1794 à octobre 1795, Jean Leperdit est une figure de la période révolutionnaire, par son refus d’accéder aux directives de Jean-Baptiste Carrier lui intimant l’exécution de nombreux suspects. Il laisse son fauteuil de maire en octobre 1795, mais siège jusqu’à sa mort dans presque tous les conseils municipaux. Il meurt en 1823, refusant les sacrements de l’Eglise. Sa légende ne va pas tarder à naitre.

Pendant tout le XIXe siècle, il incarnera la République juste et modérée.
Une statue à son effigie due au sculpteur Emmanuel Dolivet est inaugurée place du Champs-Jacquet le 22 septembre 1892. C'est l’occasion pour la municipalité républicaine de célébrer à la fois le centenaire de la République, décrété fête nationale, et un de ses édiles, véritable héros local.

En savoir plus : Jean Leperdit, une statue Place du Champ-Jacquet, 1994


Charles de La Bourdonnaye de Blossac

Maires de 1808 à 1814

Né à Paris en 1752, Charles, marquis de La Bourdonnaye, comte de Blossac, est le fils de Paul de La Bourdonnaye de Blossac, conseiller au Parlement de Paris, maître des requêtes, intendant de Poitiers de 1751 à 1784, qui avait la réputation d’être un des plus habiles administrateurs de son temps. Volontaire puis sous-lieutenant dans les Carabiniers en 1771, Charles de La Bourdonnaye de Blossac est capitaine en 1774 dans le régiment Royal Cavalerie. Il passe dans une compagnie de gendarmes de la Maison du roi en 1779. Colonel au régiment de Forez en 1788, il se retire avec le grade de maréchal de camp en mars 1791. Il émigre et fait campagne dans l’armée des Princes et dans l’armée anglaise en Hollande, de 1792 à 1794. À son retour en France, il récupère une grande partie de ses biens, que sa femme avait pu racheter.

Nommé maire de Rennes le 18 mars 1808, il vient saluer Napoléon 1er à Nantes la même année. Celui-ci le décore du titre de baron de l’Empire par lettres patentes du 30 octobre 1810. Durant son mandat, il doit faire face à la sévère récession économique que connaît la ville depuis 1789. Les chantiers publics sont rares et les crises de subsistance endémiques. Il y répond par des emprunts, l’ouverture d’ateliers de charité et la distribution de soupes économiques. En 1813 la ville secourt 3000 indigents sur 29 300 habitants. Il est remplacé à la mairie en septembre 1814 par Desnos de La Grée. Il avait épousé en 1781, avec l’agrément du roi et de la famille royale, Louise de Chauvelin, dame d’honneur de Madame Elisabeth.

Chevalier de Malte, de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, il meurt à Rennes, en son hôtel de Blossac, rue du Chapitre, en 1829.

 


Louis de Lorgeril

Maires de 1821 à 1830

Fils d’un capitaine des vaisseaux du roi, issu d’une des plus anciennes familles de Bretagne, Louis, comte de Lorgeril est né au château de la Motte Beaumanoir en Pleugueneuc en 1778. Au moment de la Révolution, il doit interrompre ses études pour émigrer en Angleterre en 1791. Revenu en France dès 1793, il demeure à Rennes, en résidence surveillée, puis voyage en Italie et en Suisse. Marié en février 1805 à Julie de La Forest d’Armaillé, il s’établit sur ses terres de la Motte-Beaumanoir, dont il entreprend la mise en valeur. Il tente de nouveaux assolements et de nouvelles cultures. Il expérimente des engrais, achète du matériel et invente un semoir qui porte son nom. Il fait accepter la pomme de terre et les fourrages artificiels et perfectionne la fabrication du cidre. Il devient en 1808 maire de Plesder et crée en 1815 le premier comice agricole, dont le succès gagnera toute la Bretagne. 

Nommé maire de Rennes en septembre 1821, il fait face avec énergie à la misère due au chômage. Malgré les ressources modestes de la Ville, il ouvre des rues, remplace les pavés de grès par du granit, agrandit le Thabor, améliore l’éclairage public, construit l’escalier de la Motte, la fontaine du Champ-Jacquet et la chapelle de l’entrée du cimetière du Nord. On lui doit aussi les halles au blé et aux toiles, la maison centrale de détention, la poursuite des travaux de la cathédrale et de nombreux travaux dans les hôpitaux. Soucieux du bien-être des ouvriers, il obtient la création d’une caisse d’épargne en janvier 1830. C’est lui qui représente Rennes au sacre de Charles X à Reims le 29 mai 1825. Conseiller général de 1811 à 1831, il est élu député d’Ille-et-Vilaine en 1828 mais refuse de prêter serment à Louis-Philippe et démissionne de la députation et de la mairie en 1830.

Officier de la Légion d’honneur, décoré du Lys, il meurt subitement à Orléans en 1842 et inhumé à Plesder. La Société des agriculteurs de Bretagne a fait élever en 1852 un obélisque de granit à sa mémoire, en bordure du parc de la Motte-Beaumanoir.


Philippe Joüin fils

Maires de 1830 à 1837

Joseph Jean Philippe Joüin, né à Rennes en 1775, est le fils de Philippe Joüin, négociant et banquier, originaire du diocèse de Bayeux, qui fut président de l’administration municipale de Rennes en 1794-1795. Il poursuit les affaires de son père et devient l’un des plus riches citoyens de la ville, second électeur censitaire par sa fortune en 1840. Philippe Joüin fils entre au conseil municipal en 1830 et y siège jusqu’à sa mort.

Il est nommé maire provisoire par le nouveau préfet le 19 août 1830, puis confirmé peu après dans ce mandat. Il démissionne le 28 juillet 1837. Il publie en 1832 les règlements de l’octroi, de la voirie et des bâtiments, et lance la même année un emprunt pour l’érection d’une "salle de spectacle" qui de viendra le théâtre de la Ville. La municipalité Joüin, désirant garder l’école et le régiment d’artillerie, décide de participer largement à la construction d’un nouveau casernement, sur l’emplacement de la maison centrale de détention. Lors de la terrible épidémie de choléra de 1832, l’administration municipale se dépense sans compter, lançant une souscription en faveur des malades. En 1835, il fait reconstruire le pont de Berlin, qui s’écroulera en 1837, entraînant un procès avec l’entrepreneur Louise. Philippe Joüin est aussi nommé conseiller général en 1831, puis élu au canton de Rennes Nord-Ouest le 8 décembre 1833. Il siège au conseil général jusqu’à la révolution de 1848.

Vice-président de la caisse d’épargne de Rennes de 1849 à 1858, il est fait chevalier de la Légion d’honneur. Il meurt à Rennes en 1867, à plus de 90 ans.


Emmanuel Pongérard

Maires de 1843 à 1853

Né à Rennes en 1794, Emmanuel Pongérard est le fils d’un "maître de latin". Après des études en médecine qu’il ne semble pas avoir terminées, il devient négociant en vins. Il siège comme juge au tribunal de commerce de 1829 à 1837 et préside la Chambre consultative des arts et manufactures.

Adjoint au maire de Rennes de 1837 à 1843, il devient maire à cette date. Il est fort estimé pour sa "probité commerciale" et son "caractère conciliant". Il fait face avec courage et générosité à une disette qui provoque une émeute ouvrière en janvier 1847. On lui doit la construction d’une halle aux poissons et aux légumes, la poursuite de la canalisation de la Vilaine, et l’ouverture du concours pour la construction de l’hôtel-Dieu. Le Palais universitaire est édifié à partir de 1849. Lors de la querelle à propos du futur emplacement de la gare de Rennes, il se positionne résolument pour le Mail-Donges, au nord de la Vilaine, emplacement qui ne sera finalement pas retenu. Conseiller général de Rennes Nord-Est de 1845 à 1852, il est élu à quatre reprises président du Conseil général de 1848 à 1852. Chevalier de la Légion d’honneur en 1846, il échoue aux élections législatives de la même année, mais est élu député le 13 mai 1849. Il vote alors avec la droite monarchiste. Il adhère au Coup d’Etat du 2 décembre et est nommé à la Commission consultative. Candidat du gouvernement, il est à nouveau élu député le 29 février 1852 et s’associe au rétablissement de l’Empire. Impopulaire à Rennes, il démissionne l’année suivante de ses mandats de député et de maire. Il est alors nommé receveur général des finances. Il est en poste successivement en Aveyron, dans les Vosges, puis la Charente-Inférieure. Il prend sa retraite en 1865 et siège de nouveau au Conseil général d’Ille-et-Vilaine de 1867 à 1871.

Il se retire ensuite de la vie publique et meurt à Rennes, 6 rue de Corbin, en 1876.

 


Frédéric de Moncuit de Boiscuillé

Maires de 1853 à 1855

Né à Rennes en 1799, Frédéric de Moncuit de Boiscuillé est le fils d’un baron de l’Empire qui a été député par la Ville de Rennes au baptême du roi de Rome. Fervent bonapartiste, il est arrêté à Rennes en 1816 pour avoir crié "Vive l’Empereur", ce qui ne l’empêche pas de devenir lieutenant de hussards de la Garde du roi en 1820. Grand propriétaire, il dispose d’un revenu de 48 000 francs. Jugé "dévoué à l’Empereur et contribuant à la désunion des légitimistes", il est choisi par le préfet pour succéder à Pongérard, démissionnaire, en avril 1853. Il est également élu conseiller général de Rennes Nord-Ouest le 24 juillet de la même année.

Sous son mandat de maire, sont construits l'abattoir municipal à Gaillon et une halle à la viande, place Sainte-Anne, à l’architecture métallique novatrice. Mais son tempérament autoritaire entraîne un conflit avec son conseil municipal. Il est difficilement réélu à la mairie aux élections d’août 1855 et démissionne peu de temps après. Il est remplacé par le conseiller municipal Ange de Léon. En 1861, il quitte le conseil général et se retire de la vie publique.

Chevalier de la Légion d’honneur, il meurt à Saint-Malo en 1884.

 


Ange de Léon des Ormeaux

Maires de 1855 à 1861

Né en 1807, Ange de Léon des Ormeaux est issu d’une famille noble originaire de Moncontour. Important propriétaire, jouissant de 16 000 francs de revenu, il entre au conseil municipal de Rennes où il se distingue par sa vive intelligence et son urbanité. Il s’impose par son sens de l’administration et rédige plusieurs mémoires sur la Ville de Rennes. Légitimiste, il adhère pourtant sans hésitation au coup d’État du 2 décembre. Jouissant de l’estime des libéraux, il est nommé maire de Rennes en 1855, à la suite de Moncuit, démissionnaire. C’est un élu très actif.

Passionné d’urbanisme, c’est lui qui recrute en 1858 Jean-Baptiste Martenot, comme architecte de la Ville. On lui doit la création de l’avenue de la Gare et la création des boulevards Napoléon III, de l’Impératrice et du Prince impérial. Il élargit l’avenue du cimetière du Nord et étudie l’aménagement du Champ de Mars. Il publie en 1858 un Rapport historique sur les hôpitaux civils de Rennes. Son mandat est marqué par les fêtes de l’inauguration de la gare du 26 au 28 avril 1857, puis par l’accueil de l’Empereur et de l’Impératrice, qui s’arrêtent à Rennes le 19 août 1858 lors de leur voyage dans les départements de l’Ouest. Mais la préfecture le soupçonne toujours de légitimisme et voit d’un mauvais œil ses bonnes relations avec l’archevêque Brossay Saint-Marc, hostile à la politique italienne de Napoléon III. Il est révoqué en avril 1861, sous prétexte de mésentente avec le préfet, et remplacé par Robinot de Saint-Cyr.

Chevalier de la Légion d’honneur, officier d’Académie, il meurt à Rennes en 1873.


Armand Gaultier de La Guistière

Maires de 1867 à 1870

Armand Gaultier de La Guistière est né à Rennes en 1825. Il est le fils d’un député de Rennes au Corps législatif, issu d’une ancienne famille originaire de l’évêché de Nantes. Docteur en droit en 1849, avocat, il devient adjoint au maire de Rennes en 1855. Il est un des organisateurs des fêtes données du 26 au 28 avril 1857 pour l’inauguration de la gare de Rennes. Il s’intéresse à la question des propriétés municipales et publie la même année des mémoires sur les fossés de Rennes et le Champ de Mars. En 1858, il est nommé conseiller de préfecture. En 1863, il est le candidat du gouvernement aux élections législatives et est élu député de Redon-Montfort. L’année suivante, il est conseiller général. Il préside l’assemblée départementale de 1868 à 1871.

A la mort en charge de Robinot de Saint-Cyr en 1867, il est nommé maire de Rennes par décret impérial. Son action se porte principalement sur les travaux de voirie. Martenot, architecte de la Ville, commence à édifier en 1868 les pavillons des Lices. A la chute de l’Empire, il est remplacé à la mairie par Bidard de La Noé. A nouveau candidat du gouvernement aux élections de 1877, il échoue et rentre alors dans la vie privée, ne conservant plus que la vice-présidence du conseil d’administration de la Caisse d’épargne.

Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’Instruction publique, il meurt subitement à Rennes en 1893.


Théophile Bidard de La Noë

Maires de 1870 à 1871

Théophile Bidard de La Noë est né à Rennes en 1804. Il est issu d’une ancienne famille de juristes. Son père, inspecteur des domaines du roi, fut député du Tiers-Etat de Rennes en 1788. Docteur en droit, avocat à la Cour d’appel, il est substitut du procureur du roi à Rennes en 1830, puis substitut du procureur général près la Cour d’appel en 1831. Il entre comme professeur à la Faculté de droit l’année suivante. Il en devient le doyen de 1860 à 1867, date de sa retraite. Parallèlement à sa carrière juridique, il se lance dans la politique, où il soutient la cause catholique et royaliste. Il est élu député en 1848, mais démissionne l’année suivante.

Conseiller municipal de Rennes en 1865, il occupe le fauteuil de maire en octobre 1870, mais, hostile à la politique de Gambetta, il démissionne en janvier 1871. Il est élu à nouveau député d’Ille-et-Vilaine en février 1871, siège au centre droit, mais ne se représente pas aux élections de 1876.

Employeur de l'empoisonneuse Hélène Jégado, il est à l'origine de son arrestation et témoin important lors de son procès en décembre 1851. Chevalier de la Légion d’honneur, il meurt à Rennes en 1877. Il est le père de l'écrivaine Céline, Joséphine Bidard de la Noë, plus connue sous son nom d'auteure Paria Korigan.


Edgar Le Bastard

Maires de 1880 à 1889

Edgar Le Bastard est né le 21 janvier 1836 à Tinchebray, dans l'Orne. Après la mort de son père, il s'installe à Rennes où il obtient une licence en droit. Il prend, à partir de 1865, avec son frère, la direction de la tannerie de son oncle "Le Cuir Lissé", qu'il développe dans le quartier Saint Martin. En devenant un important industriel de la ville, il se constitue un important réseau et devient Président de la Chambre de Commerce de Rennes.

Edgar Le Bastard intègre la sphère politique en devenant membre de la commission municipale de Rennes en 1870. En janvier 1871, il est élu maire provisoire, très vite remplacé par Pierre Martin puis de nouveau élu maire en 1880, après avoir été élu sénateur d'Ille-et-Vilaine. Ce maire bâtisseur contribue, avec l'architecte de la ville Jean-Baptiste Martenot, à transformer la ville sur les plans urbain, culturel et économique. Il entreprend en particulier des travaux d'envergure en matière d’hygiène et de salubrité : l’adduction d’eau aux 50 bornes-fontaines mises à disposition dans la ville, l'aménagement de deux réservoirs aménagés aux Gallets et la création de 27 km de réseau d'égouts en attestent.

Le 30 juin 1892 ses funérailles en grandes pompes attirent un nombre impressionnant de Rennais. Pour honorer sa mémoire, le conseil municipal commande une statue à son effigie au sculpteur Emmanuel Dolivet, installée place de la République devant le Palais du Commerce, chef d'œuvre de son mandat. Installée place Hoche en 1931, elle a été détruite par les Allemands en 1943 afin d'en récupérer le bronze.

En savoir plus : Un Hausmann républicain et breton : Edgar Le BastardEdgar Le Bastard, la République affirmée


Auguste Poulin

Maires de 1896 à 1897

Auguste Poulin est le 16 janvier 1922 à Perpignan. Après des études de droit, il débute une carrière administrative en entrant en 1852 aux Ponts-et-Chaussées. L'année suivante, il passe au ministère de l'Intérieur. Nommé sous-préfet en 1863, il est successivement en poste à Barcelonnette, Vitry-le-François, Avallon, Châteaulin, Pontivy et Coutances. Il est promu préfet et envoyé dans les Basses-Alpes en 1876 puis dans la Manche l'année suivante. Il devient trésorier-payeur général d'Ille-et-Vilaine le 22 janvier 1880.

Il prend sa retraite à Rennes en 1890 et se lance alors dans la politique. Élu conseiller municipal en 1892, il se représente en 1896 sous l'étiquette de radical modéré et s'assied dans le fauteuil de maire de Rennes le 18 mai. Il accueille dans sa ville le président de la République, Edgard Faure, qui le décore de la cravate de commandeur de la Légion d'honneur. Sa candidature aux sénatoriales ayant été écartée, il démissionne et est remplacé le 2 août 1897 par son ancien adjoint Auguste Lajat. Le bilan de son court mandat et de celui de son prédécesseur n'étaient pourtant pas négligeables : construction de lignes de tramway, d'écoles, de ponts, alimentation en eau de deux quartiers, agrandissement des locaux universitaires.

Il meurt en février 1921, à l'âge de 92 ans.


Eugène Pinault

Maires de 1900 à 1908

Eugène Pinault est né à Rennes en 1834, d’une famille de tanneurs. Il fait une belle carrière politique : conseiller général du canton nord-ouest de Rennes dès 1859, il devient député d'Ille-et-Vilaine de 1876 à 1889, puis sénateur de 1901 à sa mort en 1913. Républicain libéral, il est un temps dreyfusard, mais change de camp au moment du procès, au gré des alliances politiques.

Il est élu maire de Rennes en 1900 et son expérience comme conseiller général et conseiller municipal lui confère une réputation de bon administrateur local. Il remit de l’ordre dans les finances de la ville, entreprend la construction d'écoles, d'hospices, d'une école industrielle, de l'école de médecine, et achève le chantier de l'église Saint-Aubin et mène à bien divers travaux d'urbanisme. la construction de l’école de médecine, géra au mieux la crise de la Séparation de l’Eglise et de l’Etat et les inventaires. Maire de 1900 à 1908.

Officier de la Légion d'honneur, décoré des Palmes académiques et titulaire de l'Etoile polaire de Suède notamment, il meurt à Rennes le 19 mai 1913 à l'âge de 79 ans.


Jean Janvier

Maires de 1908 à 1923

Fils d’un ouvrier de Saint-Georges-de-Reintembault, compagnon du Devoir, il devient un important entrepreneur en bâtiment grâce à son travail et à son énergie.
Fondateur du Comité d'union républicaine, il est élu maire en 1908.

Populaire, ambitieux et fervent républicain, il entreprend des travaux pour moderniser la ville et se montre soucieux d’améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Ses réalisations sont nombreuses : réorganisation de l’administration municipale et réaménagement de l’hôtel de ville, politique de construction d’écoles (Quineleu, Liberté…), d’infrastructures diverses (Maison du peuple, piscine Saint-Georges, halles centrales, couverture de la Vilaine…), le tout en collaboration avec l’architecte de la ville Emmanuel Le Ray. Pendant la guerre de 1914-1918, il organise avec efficacité et dévouement les secours de guerre et prend des mesures énergiques pour freiner la hausse abusive des prix de certaines denrées. Il est également à l'origine de la réalisation du Panthéon rennais. Quand il meurt brusquement en 1923, il laisse derrière lui une œuvre importante qui permet à Rennes de s’imposer comme capitale économique et intellectuelle de la Bretagne.

En savoir plus : Jean Janvier (1859-1923), maire de Rennes : L’honneur de la République


Carle Bahon

Maires de 1925 à 1929

Carle Bahon est né à Laval le 13 mars 1873. Il est issu d’une famille de fonctionnaires des finances et d’intellectuels. Il fait de brillantes études et sort agrégé d’allemand de l’École normale supérieure en 1898. Il devient professeur au lycée de Toulouse puis maître de conférences à la Faculté des Lettres de Nancy. C'est dans cette ville qu'il adhère à la section socialiste SFIO. Il prend également une part active à la fondation et au fonctionnement de l’Université populaire nancéenne.

En novembre 1906, en remplacement de Victor Basch nommé à la Sorbonne, Bahon devient maître de conférences à la Faculté des Lettres de Rennes. Il joea dès lors un rôle actif au sein de la section socialiste. En 1908, il est élu conseiller municipal sur une liste du Bloc des gauches comprenant vingt républicains, dix radicaux et six socialistes. Réélu en 1912, en 1919 et en 1924, il devint maire de Rennes en 1925. Son mandat est marqué par des réalisations dans la domaine éducatif et social : sa conception du socialisme était celle d’un intellectuel formé à l’école de Jaurès et très préoccupé des problèmes de culture.

En 1929, voyant que sa réélection est compromise, il se retire après le premier tour, laisse sa place à Jean Lemaitre et accepte les fonctions de vice-président de la commission des Hospices. Chevalier de la Légion d'honneur, il meurt à Rennes, le 31 janvier 1944.


François Château

Maires de 1935 à 1944

Né d’un père paveur dans le village de Lavau-sur- Loire (Loire-Atlantique) le 25 septembre 1886, François Château fait le tour de France des Compagnons avant de se mettre à son compte comme entrepreneur de bâtiment en 1909 puis de s'installer à Rennes en 1911. Là, il travaille pour la Ville sur des chantiers de voirie et noue des relations d'amitié avec Jean Janvier. Après la Première Guerre mondiale, son entreprise se spécialise dans la construction de logements. Bien implanté et fort d'un important réseau local, il entre en politique en 1929.

Elu au Conseil Municipal de Rennes, il devient très naturellement adjoint au maire chargé des Travaux Publics. Quand Jean Lemaistre démissionne en octobre 1935, François Château est élu pour le remplacer de façon quasi-unanime. Homme d'action et d'initiative, il a alors un programme ambitieux dont la Seconde Guerre mondiale empêchera la concrétisation complète. Il lance notamment l'agrandissement du lycée de Jeunes filles et de la Maison du Peuple, la modernisation du Palais des musées et l’aménagement de la place du Palais et la construction du Parc de Maurepas et de la station d'épuration de Cleunay. Son mandat est également marqué par la nécessaire cohabitation avec l'occupant allemand et par son opposition aux exigences allemandes dans l’intérêt de Rennes et des Rennais. Suspendu pour un mois en 1943 à la demande des autorités allemandes, il s’enfuit début juin 1944 pour ne pas être arrêté par la Gestapo, remplacé jusqu’à la Libération par le docteur Patay. Il échoue aux élections municipales de 1945. Réélu en 1953 avec une large majorité, il voit cependant le siège de maire lui échapper à la suite d’un jeu d’alliances politiques. Conseiller municipal puis général, il reste actif jusqu'à sa mort en février 1965.

En savoir plus : François Château (1886-1965), un maire bâtisseur et pragmatique


Yves Milon

Maires de 1944 à 1953

Yves Milon est né le 9 janvier 1897, à Guingamp et fait ses études au lycée de Saint-Brieuc. Il obtient deux baccalauréats, à 17 ans, en 1914. Il s’inscrivit à l’école de médecine de Rennes, boulevard Laënnec où il entre au début de la Première Guerre mondiale. Il s’engage alors dans l’infanterie. Blessé à Verdun et demobilisé en 1919, il reprend ses études en géologie. Nommé professeur en 1930, il crée l’Institut de Géologie, rue du Thabor. En 1940, Il est alors affecté dans le service de géologie des armées, et crée dès la défaite un réseau de résistance très actif : sous couvert de prospection, il peut circuler dans toute la Bretagne et porter des renseignements aux membres du réseau. Gaulliste de la première heure, il rentre en contact avec la France libre. Au lendemain du débarquement, le 7 juin 1944, Yves Milon est arrêté par la Gestapo, aidée de la milice, et fait partie des 70 otages de toute la Bretagne détenus à la baraque 14 au camp Margueritte de Rennes.

A la Libération, il est nommé président de la Délégation spéciale mise en place à Rennes par le commissaire de la République et chargée d'administrer la ville. Cette nomination sera confirmée par une élection en 1945. En octobre 1947, Yves Milon se représente sous l’étiquette du RPF et est réélu maire. Jusqu'en 1953, il œuvre à la reconstruction de la ville, en soutenant notamment la construction des HBM (Habitat à bon marché) qui deviendront HLM (Habitation à loyer modérés), à partir de 1950.

Il meurt à Bécherel le 22 août 1987.


Henri Fréville

Maires de 1953 à 1977

Henri Fréville est né le 4 décembre 1905 à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais), de parents instituteurs. Agrégé d’histoire, il obtient un poste au lycée de Rennes, en 1932. Mobilisé en 1939, il est fait prisonnier et ne revient à Rennes qu'en 1943, date de son entrée dans la Résistance. Il devient le délégué pour la Bretagne du Comité général d'étude pour l'Information.

A la Libération, il rejoint le MPR (Mouvement Républicain Populaire) et poursuit sa carrière d'historien. Il obtient sa nomination en tant qu’enseignant à la Faculté de lettres de Rennes en 1949 puis la chaire d’histoire économique et institutionnelle après avoir soutenu, en 1952, une grande thèse sur L’intendance de Bretagne 1689-1790.
Élu maire en 1953, il le restera jusqu’en 1977. Ses deux mandats municipaux coïncident avec une période de croissance démographique sans précédent à Rennes. Il accompagne cette expansion en planifiant et modernisant l’urbanisme en collaboration avec les architectes Georges Maillols et Louis Arretche (rénovation de la rue de Brest, aménagement du ZUP, création de réserves foncières…), en favorisant le développement économique (installation de l’usine Citroën à la Janais) et l’essor de l’enseignement supérieur ainsi qu'en ouvrant la ville sur l’extérieur, par une politique dynamique de jumelages. Parallèlement, il devient président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine entre 1966 et 1976, député de la première circonscription d’Ille-et-Vilaine de 1958 à 1968, avant d'être sénateur entre 1970 et 1977. Il meurt à Rennes le 15 juin 1987.

En savoir plus : Henri Fréville : un historien à la mairie de Rennes

 


Edmond Hervé

Maires de 1977 à 2008

Fils de paysans métayers, Edmond Hervé est né le 3 décembre 1942 à La Bouillie (Côtes-d'Armor). Licencié en droit public à l'Université de Rennes 1, il est aussi titulaire d'un diplôme d'études supérieures en droit public et d'un autre en sciences politiques.

Socialiste, il est maire de Rennes de 1977 à 2008. Parallèlement, il exerce d'autres responsabilités locales et nationales : député d'Ille-et-Vilaine de 1981 à 1993 et de 1997 à 2002, il devient ministre de la Santé du gouvernement Pierre Mauroy pendant en 1981. Puis ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie, chargé de l'Energie, dans ce même gouvernement jusqu'en mars 1983. Il est alors nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, chargé de la Santé. Il est également sénateur de 2008 à 2014. Président du district de Rennes, devenu par la suite la communauté d'agglomération Rennes Métropole, il mène une politique urbaine novatrice : mixité sociale, soutien à la culture, écologie, plateau piétonnier, développement des transports en commun (notamment avec le métro automatique de type VAL) et de la recherche liée aux nouvelles technologies (technopole Rennes Atalante).

Il annonce officiellement le 20 janvier 2007 qu'il ne briguera pas de sixième mandat aux municipales de 2008. Il est le père de Marc Hervé, conseiller général d'Ille-et-Vilaine et conseiller municipal de la ville de Rennes depuis 2008.

En savoir plus : Portrait d'Edmond Hervé, maire de RennesEdmond Hervé, maire de Rennes


Daniel Delaveau

Maires de 2008 à 2014

Daniel Delaveau est né en 1952 à Châlette-sur-Loing, près de Montargis, dans une famille d'ouvriers. Il milite très tôt au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne et du PSU, puis du Parti socialiste dès 1974. Journaliste, il devient le premier responsable du service service "Information-Communication" de la mairie de Rennes et participe à l’installation du réseau câblé et à la création de TV Rennes. Au sein de l’agglomération rennaise, en 1983, il est le plus jeune vice-président de Rennes District, responsable de la communication, puis en charge des transports en 1995.

Il est maire de sa commune, Saint-Jacques-de-la-Lande, en 1989 jusqu'en 2001. En parallèle, il devient conseiller général du canton de Rennes-Sud-Ouest d'Ille-et-Vilaine à partir de 1994, puis occupe, de 2004 à 2008, la fonction de vice-président du conseil général d'Ille-et-Vilaine chargé de l’habitat. Le 16 mars 2008, la liste d'union de gauche qu'il conduit pour Rennes remporte largement l'élection municipale en obtenant 60,40 % des suffrages au second tour. Il devient maire donc de Rennes puis, le 10 avril, président de Rennes Métropole. Comme l'indique Dominique Le Tallec dans son ouvrage "Chroniques rennaises", son mandat unique a marqué une étape dans la transformation de Rennes : Couvent des Jacobins, quartier EuroRennes et nouvelle gare, rénovation du centre ancien, quartier de La Courrouze, lancement de la deuxième ligne de métro. Il initie et développe des coopérations avec Nantes et Saint-Malo, et plus largement avec les villes de l’ouest. Militant de l’intercommunalité, il défend aussi le statut de métropole tout en affichant les solidarités nécessaires avec l’ensemble de la Bretagne. Il est aussi président de l'Association des communautés de France.

Il décide de ne pas se représenter aux élections municipales de 2014.


Nathalie Appéré

Maires de 2014 à 2026

Nathalie Appéré est née le 8 juillet 1975 à Ploemeur. Elle s'installe à Rennes en 1993, pour étudier au sein de l'Institut d'études politiques. Elle en sort diplômée trois ans plus tard et travaille comme chargée de cours, puis dans le conseil aux collectivités locales. Elle rejoint ensuite la fonction publique territoriale.

Elle adhère au Mouvement des jeunes socialistes (MJS) en 1995 puis au Parti socialiste. En 2001, elle intègre la liste d'Edmond Hervé aux élections municipales, et devient adjointe déléguée à la Vie associative. Elle dirige en 2008 la campagne victorieuse de Daniel Delaveau, qui la nomme première adjointe déléguée à la Solidarité et vice-présidente de Rennes Métropole déléguée à la Cohésion sociale. Elle est maire de Rennes depuis mars 2014 dans une ville qui appartient au PS depuis 1977.

Réélue maire par le conseil municipal le 3 juillet 2020, elle est également élue présidente de Rennes Métropole une semaine plus tard.

 


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