La pauvreté

La longue transition institutionnelle de la Marmite des pauvres vers le CCAS est révélatrice du transfert de la prise en charge de la pauvreté des communautés religieuses à la municipalité. Si les soupes populaires sont une vieille tradition, la mise à disposition d'hébergements d'urgence est plus récente, en net développement après la Deuxième Guerre mondiale.

L'aide sociale municipale : de la Marmite des pauvres au CCAS

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À partir de 1643, la Marmite des pauvres, tenue par les filles de la Charité, fournit des repas gratuits aux indigents. À la Révolution, la gestion de la Marmite des pauvres est réunie à celle des hospices de la ville, puis au bureau de bienfaisance créé par la loi du 7 frimaire an V (27 novembre 1796). À la tête de la Marmite se trouve la citoyenne Montaignier, supérieure des filles de la Charité.

Le bureau de bienfaisance poursuit l'action d'assistance auprès des plus pauvres, renforcé par les lois sociales de la fin du XIXe au début du XXe siècles. Toujours basé rue du Griffon, il devient bureau d'aide sociale (BAS) en 1953, puis centre communal d'action sociale (CCAS) en novembre 1979.

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Les soupes populaires

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Longtemps, la distribution de repas gratuits, initiée dès le XVIIe siècle par la Marmite des pauvres, est le principal secours aux personnes sans ressources. Au XIXe siècle, la Société des fourneaux économiques (philanthropique et privée) prennent relais de la Marmite des pauvres. Cette activité n'a pas pu être reprise par le bureau d'aide sociale, car celui-ci apporte des secours en argent ou en nature gratuitement, alors que les fourneaux économiques vendent à prix réduit des repas. Le fourneau existe toujours aujourd'hui sous le nom de restaurant social Leperdit. Celui-ci a servi plus de 400 000 repas durant toute la Grande Guerre.

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L'habitat d'urgence

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Si l'hébergement d'urgence, notamment en temps de guerre, est organisé par la préfecture, la municipalité est également mise à contribution. Les écoles ont par exemple été réquisitionnées pour le casernement des troupes ou l'installation d'hôpitaux militaires pendant la Première Guerre mondiale.

Dans l'immédiat après-guerre, Rennes fait face à une grave pénurie de logements : la cité d'urgence de Cleunay est inaugurée le 31 mars 1954 par Henri Fréville. La municipalité Hervé lancera par la suite l'opération Habitat et vie sociale afin de réhabiliter et désenclaver le quartier, tout en favorisant la mixité (sociale, économique, équipements).

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