Femmes en couches et enfance

À partir du XIXe siècle, l'État et les municipalités se préoccupent davantage de la santé des femmes enceintes et des nourrissons. Les mesures d'hygiène se développent chez les nourrices et dans les crèches. Parallèlement à la mise en place du système éducatif, l'encadrement du travail des enfants se renforce.

Les femmes en couches

1 D 162

La protection des nourrissons ne peut se faire sans une protection des mères. C'est l'objet de la loi d'assistance aux femmes en couches de 1913, qui met notamment en place le repos des femmes enceintes, et une allocation journalière pour les femmes enceintes salariées, privées de ressources du fait du repos.  Les femmes doivent s'inscrire auprès du bureau de bienfaisance. La liste des personnes à admettre au titre de l'assistance aux femmes en couches est étudiée en conseil municipal. Les bénéficiaires sont contrôlées par le bureau de bienfaisance, qui veille au respect du repos effectif et des soins d'hygiène apportés au nourrisson.

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Les nourrissons

5 Q 28

Au XIXe siècle, les découvertes médicales et le courant hygiéniste incitent l'État à se préoccuper davantage de la mortalité infantile, et notamment de la question de la mise en nourrice. La loi Roussel de 1874, relative à la protection des enfants du premier âge, réglemente le placement nourricier dans le "but de protéger [l]a vie et [l]a santé" de tout enfant de moins de 2 ans (art. 1). Parmi les mesures de cette loi, figurent la déclaration de mise en nourrice à la mairie et, à partir de 1881, la surveillance du placement en nourrice par l'Assistance publique.

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Les crèches

2 Fi 2102

Des crèches accueillant les jeunes enfants dont les mères travaillent sont mises en place au XIXe siècle.

D'abord étroitement liées aux paroisses et aux congrégations bénéficiant de subventions publiques, elles deviennent un sujet de préoccupation de la municipalité à la fin dusiècle : c'est une promesse électorale d'Auguste Lajat en 1897.

À Rennes, la première crèche municipale est construite en 1902 par l'architecte Emmanuel Le Ray.

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Les enfants abandonnés

5 Q 26

Des orphelinats existent à Rennes au XIXe siècle, tenus par les congrégations religieuses et subventionnés par la municipalité. Un « hospice des enfants abandonnés » est créé par la municipalité vers 1805. Il accueille à ses débuts 245 enfants ; en 1809, on y compte 452 enfants (parmi lesquels les enfants des femmes emprisonnées).

En 1869, une circulaire restreint le périmètre des enfants considérés comme assistés et donc à charge de l'État (enfants nés hors mariage ou de parents inconnus, enfants de condamnés et orphelins pauvres). Les autres enfants rentrent dans la catégorie des indigents ordinaires, à la charge de l'assistance locale.

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Le travail des enfants

5 D 295

Parallèlement à la mise en place du système éducatif au cours du XIXe siècle, le législateur se penche sur la question du travail des enfants. La loi de 1841 encadre fortement le travail des enfants de moins de 12 ans.

Dans le dispositif mis en place, les maires sont chargés les livrets permettant de s'assurer de la scolarité des enfants travailleurs. La mairie est par ailleurs chargée d'organiser les enquêtes publiques lors d'installation d'établissements insalubres et de mettre en place des écoles primaires.

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