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L'après Dreyfus

IV. L'affaire Dreyfus : l'après Dreyfus

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  • Des bilans d'organisation aux bilans politiques

Dès la fin du procès en révision d'Alfred Dreyfus, le temps est aux bilans : on se remercie de l'accueil fait aux "gens de passage", on s'offusque des problèmes de maintien de l'ordre dans la ville ou de dégradations de la salle des fêtes du Lycée, etc.

Mais le bilan se joue aussi sur le terrain politique avec les élections municipales des 6 et 13 mai 1900 et la victoire d'Eugène Pinault, républicain nationaliste. Il faudra attendre les élections municipales de 1908 et l'élection de Jean Janvier du Parti républicain, radical et radical-socialiste (PRRRS), pour que l'opinion rennaise change de camp.

  • Comment entretenir la mémoire ?

C'est également le temps de la mémoire : Alfred Dreyfus est réhabilité le 12 juillet 1906 par un jugement de la Cour de cassation annulant le jugement rendu à Rennes. Un travail collectif de mémoire sur le territoire rennais se met alors timidement en place qui ne s'affirmera véritablement qu'à partir de 1970.

Sur le plan national, très rapidement après la réhabilitation de Dreyfus, on décide de "réhabiliter" les personnages centraux de l'affaire :

- Marie-Georges Picquart devient ministre de la Guerre le 25 octobre 1906 ;

- Émile Zola, décédé en 1902, entre au Panthéon le 4 juin 1908, après de nombreux débats.

Ce qui pourrait paraître comme un engouement pour la vérité est en fait un mouvement lent et difficile marqué par des débats, des contradictions et des oppositions d'opinions qui perdureront encore de nombreuses années.


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